violence entre femmes...

De très nombreuses études sociologiques et psychologiques portent sur les violences intrafamiliales entre mère et filles, plus rarement entre soeurs. Ce n'est que récemment et venu du milieu lesbien et féministe que la question d'une violence féminine et entre femmes a été posée. En janvier 2006, Irene Zeilinger fondatrice et présidente de l'association Garance (site) en parle au Bistrot lesbien. Elle rapporte les chiffres intéressants d'une étude menée en Belgique par Bruynooghe en 1998. 

Dans 18% des cas de femmes agressées physiquement l'auteure est une femme ( et dans 67% des cas un homme); 1% des femmes agressées sexuellement le sont par des femmes (et 99% par des hommes). Ces agressions entre femmes ont eu lieu souvent dans l'enfance de la victime et par les membres ou des proches de la famille. Les milieux lesbiens sont sans doute propices à la visiblilité des violences entre femmes mais celle-ci est aussi repérable dans les relations interprofessionnelles ou dans la vie de société qu'elle soit psychologique, verbale ou occasionnelle. Que la violence dans les couples lesbiens soit aussi fréquente que chez les hétérosexuels, entre un cinquième et un quart des couples montre bien qu'il n'est pas possible d'identifier la violence au sexe ou à la biologie ni la femme à une figure traditionnelle paisible, non violente, soeur charitable. Cela nous conduit à contester la confusion faite entre la femme et le féminin ; ce dernier terme dont l'usage devrait nécessiter une révision désigne un pole de la personnalité passif, soumis, doux, chatré et non violent. Les femmes n'ont pas à se conformer à des processus imaginaires organisateurs de la vie sociale, mais plutôt à revendiquer tous les aspects de leur personnalité. L'interdiction symbolique faite aux femmes d'éprouver leur violence les prive d'une source d'énergie et d'une activité créatrice. Elles adoptent ainsi souvent une position de retrait, domestique plutôt que de rechercher les modes d'expression de cette énergie compatibles avec la vie en société.
Agathe 25/01/2009

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Comments

[gaëlle]

À visionner la vidéo mise en ligne on pourrait retrouver à peu de chose près les comportements appris par les femmes de l'époque de GdeF. Ne pas se mettre en colère, ni exprimer un outrage face à un tel événement ce n'est pas faire preuve de parité c'est avant tout faire preuve d'une discrétion qui laisse entendre: c'est normal puisque c'est arrivé à une femme; en effet les femmes socialisées (quand la socialisation est sensée avoir réussie) sont des êtres doux et gentils, capables de compréhension voire même de sympathie pour le coupable; imaginons le même événement sur un homme, même un homme qui ne serait pas d'un genre col et monté comme JdF: il aurait quitté les lieux, tous les hommes se seraient levés, à part les quelques goujats ordinaires:

à noter la caméra bien appuyée sur l'entourage féminin; et pas sur jmB.

Le coupable quand c'est un homme bénéficie toujours de la discrétion. Combien de femmes vont même le plaindre en disant : «  Imagine la honte qu'il devait éprouver ! » *



voici le lien vers la vidéo de l'incident:

http://www.programme-tv.net/news/buzz/35955-incident-genevieve-fontenay-bigard-video/#!









Imaginons une femme qui se soit lever et ait calmement réclamer des excuses:

[lune]

Je souhaite réagir à la dernière partie de ce billet, car il y a sur le net une vidéo où Liv Ullman intervieuwée, répond aussi à cette question du "formatage" des femmes. "Formatage" qui a eu lieu aussi dans le cadre du tournage de "Sonate d'Automne" entre le réalisateur Ingmar Bergman et son actrice Ingrid Bergman.
voici le lien vers la vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/x2qwge_sonate-dautomne-bonus-bergman-inter_shortfilms